Les stèles
Une stèle de l’âge du fer est un monument monolithique taillé, en totalité ou en partie. Sa morphologie peut être générée à partir d’un bloc naturel et en trahir la forme originelle ou prendre une forme architecturée.
Il importe de ne pas confondre avec les mégalithes, des stèles aux formes nettement géométriques , communes à toute la Bretagne occidentale.
Stèle de section quadrangulaire aux angles arrondis de Ploaré à Douarnenez
Ces improprement appelées «lec’h» par certains archéologues, datent de l’Age du Fer et ont été fréquemment christianisées.
Les faces Est de ces deux monuments présentent des cavités creusées volontairement que l’on appelle « cupules ». On n’a jamais pu leur trouver une explication
Les phénomènes de réutilisation et de transformation de ces monolithes ont été accentués pendant le moyen âge en liaison avec le développement du culte chrétien.
Dans la grande majorité des cas, ces stèles ont signalé des nécropoles. D’autres paraissent avoir commémoré un évènement ou honoré un personnage probablement divin.
La grande stèle en granite de Saint-Antoine à Melgven se distingue par exemple à peine des troncs d’arbres environnants
Elles sont nombreuses en basse Bretagne côtière et en pays du Léon. Parmi elles des stèles hautes qui pourraient être prises pour des menhirs.
Certaines stèles n’ont cependant pas été réappropriées par la religion chrétienne, mais déplacées et réutilisées dans des constructions.
La stèle de Pont-Commana a été valorisée à plusieurs époques : au néolithique puis durant la période gauloise avant d’être christianisée
Leur forme commune les rende trop souvent anodines aux yeux des touristes comme de beaucoup de bretons.
Conservées parce qu’elles supportent des croix, ces deux stèles gauloises du second âge du fer proviennent sans doute de deux enfouissements d’urnes relativement proches mais dont on ignore toujours l’emplacement.
Il est vraisemblable que sans cette réutilisation sacrée, ces petits monuments auraient été tout simplement détruits.
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